Tirage - Palissade et papillons - Édition illustrée
EAN13
9782380360677
ISBN
978-2-38036-067-7
Éditeur
RELIEFS
Date de publication
Collection
FLORE
Nombre de pages
10
Dimensions
41,5 x 31,5 x 0,3 cm
Poids
232 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Tirage - Palissade et papillons - Édition illustrée

Reliefs

Flore

Offres

« On voit dans cette planche une branche d’un arbre de Surinam que l’on nomme palissade dans le pays : en le fendant on en fait des ais ; les Américains en construisent leurs maisons, dont les quatre coins sont quatre solives enfoncées en terre qui servent à soutenir ces ais. Cet arbre porte une fleur jaune, épaisse et pesante, de manière que quand cette fleur est tombée, la branche se relève et croît. Les gousses qui renferment la semence forment comme un balai de bouleau, et effectivement on s’en sert quelquefois en guise de balai. Ces gousses portent beaucoup de semences qui ressemblent au millet pour la figure et la grosseur. »

L’OEUVRE
La Métamorphose des insectes du Surinam, publiée en latin et en néerlandais en 1705, marque d’une pierre blanche l’histoire de l’entomologie.
Maria Sibylla Merian est la première à étudier et à dessiner le cycle de vie complet d’insectes, démentant ainsi les croyances remontant à Aristote selon lesquelles ces créatures jaillissaient spontanément de la boue. C’est aussi la première à présenter la faune et la flore du Surinam, colonie néerlandaise administrée depuis 1667 par la Compagnie des Indes occidentales. Cet ouvrage unique composé de soixante magnifiques gravures présente le développement et la reproduction de nombreuses espèces, araignées, papillons, fourmis, mais aussi grenouilles, serpents et lézards. Plusieurs planches décrivent dans tous leurs détails les processus de métamorphose de chenilles, larves et nymphes jusqu’au stade de papillon, coléoptère, abeille ou mouche. Les données d’observation abondent sur les plantes hôtes et d’autres animaux tropicaux associés et sur les relations complexes entre insectes et fleurs, anticipant avec près de deux siècles d’avance le concept de symbiose, développé en 1877 par le biologiste allemand Albert Bernhard Frank (1839-1900). Marque de son extraordinaire talent scientifique et artistique, la classification de 186 espèces de papillons par Maria Sibylla Merian est encore utilisée de nos jours.

L’ILLUSTRATRICE
Fille de Matthäus Merian, éditeur suisse qui a donné son nom à un magazine de voyage allemand, Maria Sibylla Merian (1647-1717) est éduquée par son beau-père, le peintre de fleurs Jakob Marrel (1613/4-1681). À 18 ans, elle épouse Johann Andreas Graff (1636-1701), peintre de monuments qu’elle suit à Nuremberg. Elle se plonge dans le cycle de vie des papillons, nourrie par la lecture de Francesco Redi (1626-1697), biologiste italien mettant en doute la génération spontanée, et publie en 1678 La Merveilleuse Transformation et l'étrange nourriture florale de la chenille. Après quoi elle quitte son mari pour le château de Waltha, dans la Frise néerlandaise, propriété du gouverneur du Surinam et refuge d’une secte illuministe. Elle y demeure tout en séjournant occasionnellement à Amsterdam, où elle empile coquillages, insectes et coraux et vit de ses illustrations. À 52 ans, elle s’embarque pour le Surinam et rentre deux ans plus tard les malles pleines de plantes, d’insectes et d’animaux inconnus. Vendu 55 gulder (environ 500 €), son chef-d'oeuvre en deux volumes, Metamorphosis insectorum Surinamensium lui attire de nombreux admirateurs, dont Pierre le Grand (1672-1725). Après sa mort, sa notoriété se perpétue en Russie, où elle détermine la vocation d’entomologiste de Vladimir Nabokov, et en Allemagne, où ses travaux lui valent la considération de Carl von Linné. Son portrait figurait sur le dernier billet de 500 deutschemark.
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