MP

Plaidoyer pour une école sans écrans

Seuil

17,00
Conseillé par (Libraire)
20 septembre 2016

L'avis d'un lecteur de la librairie Voyelles

Je sais que je vais passer pour un rétrograde pas encore converti à la gadgetisation numérique de nos vies. Loin de moi l'idée de jeter l'opprobre sur les utilisateurs adultes que nous sommes tous ( plus ou moins selon les cas), je me permets juste de vous inciter à la découverte d'un livre lumineux.
Je sais, vous vous dîtes encore un livre de réactionnaires nostalgiques des encriers parfumés et des cartes murales rossignol vintage, des hussards républicains surannés s'abreuvant de discours préhistoriques et lénifiants sur l'école de Ferry et Jaurès.
Eh bien, pas tout à fait, c'est un livre argumenté qui s'appuie sur une étude de l'OCDE/PISA ( étude rendue inaperçue par les thuriféraires des voiles numériques à tout prix) pour ceux qui veulent, à leur humble niveau, résister au rouleau compresseur des numérico-pédagogues qui pensent que tout doit migrer vers le numérique.
Contrairement au titre un peu choc, c'est aussi un livre qui déculpabilise les enseignants qui veulent non pas bannir les écrans mais qui plaident pour une utilisation raisonnée et raisonnable. C'est un livre qui rassure les enseignants utilisant le numérique comme un moyen et non comme une fin en soi. Un livre-outil pour les enseignants qui innovent à leur façon, non pas ceux qui fétichisent les prothèses numériques, mais ceux qui se remettent en question au quotidien pour faire mieux apprendre leurs élèves. L'innovation pédagogique serait-elle l'apanage unique des serviles ilôtes du numérique?
Il n'est pas totalement inutile pour un prof d'exercer son esprit critique comme on le répète aux enfants en s'informant des tenants et aboutissants d'une révolution numérique heureuse sans forcément foncer tête baissée dans l'air ambiant de la modernité et du ludique à tout prix. Sur la question numérique, Il y a tout lieu de tenter de « vivre dans la lucidité dans un monde où la dispersion est la règle » comme disait Camus.

Je cite deux phrases essentielles du livre:
« Au fond, un enfant bien formé au numérique serait un enfant capable de se dire: pour faire ceci, je n'ai pas besoin du numérique »...
« Plus la fréquence d'utilisation des ordinateurs à l'école augmente ( de presque jamais à tous les jours), plus les performances en compréhension de l'écrit chutent » issue du rapport OCDE.

Les auteurs estiment que le rapport coût/bénéfice éducatif est loin d'être probant voir négatif en cas d'utilisation poussée. Seules les multinationales de la World Company ( en gros « la school capitalist opportunity ») ont senti les gisements de profits immenses sans se se soucier des effets éducatifs, sanitaires et écologiques de tout cela. Il s'agit d'équiper les écoles sans réfléchir à la pédagogie de la réussite réelle. L'école doit-elle être un accélérateur de croissance ou un ralentisseur de l'existence, un havre de paix pour résister à l'immédiateté du monde, un îlot serein de stabilité pour créer des élans de curiosité et des audaces de conquête. Bien éduquer le numérique, c'est résolument faire confiance aux enseignants, les « jardiniers en intelligence humaine » comme disait Hugo, pour se construire dans la lenteur des accomplissements, des savoirs de long terme pas forcément utiles à très court terme.
Comme quoi, bien éduquer au numérique, c'est aussi enseigner à savoir s'en passer. Il y a urgence à saisir ce que l'on fait en connaissance de cause, nos élèves ne sont pas des cobayes.

Un lecteur de la librairie Voyelles

Conseillé par (Libraire)
4 août 2015

Pourquoi faut-il toujours se quitter après l'été ?

Pourquoi habites-tu plus loin qu'à pied ? demande un petit garçon à sa grand-mère.
C'est la fin des vacances et il faut reprendre le chemin de l'école, le cartable (trop lourd) sur le dos.
C'est la fin des vacances et il faut quitter le bord de mer, les châteaux de sable...quitter sa princesse grand-mère qui sait si bien défendre les tours du château lors des attaques de mouettes !
Alors...un peu de sable dans le cartable...ça peut aider !
Et puis petit à petit les cahiers vont remplacer le sable...et un prochain été arrivera !
Une histoire poétique et sensible à l'illustration vive et joyeuse qui touchera aussi bien les grands-mères du bord de mer que les enfants qui repartent de vacances avec des coquillages plein les poches !

Conseillé par (Libraire)
29 juillet 2015

Album Jeunesse à partir de 3 ans

C'est l'histoire d'Isabel "une petite fille avec un perroquet sur la tête". Un jour, Simon, son meilleur ami, déménage. Après un petit passage à vide, Isabel décide "qu'elle aimait bien être toute seule". Son truc à elle : les cartons ! Tout y passe : les chapeaux, les autos, les ours, les monstres...Seul point noir du système : le très inquiétant carton des loups : sera t'il assez grand pour les contenir ?
Les illustrations naïves et loufoques de l'auteur viennent avec bonheur éclairer l'imaginaire et la fantaisie d'Isabel. Un album à lire et à observer...double plaisir !

Clémentine Beauvais

Sarbacane

15,50
Conseillé par (Libraire)
28 juillet 2015

3 boudins, un soleil et quelques tours de roues...

Quel étrange quator...ces 3 boudins et "le soleil". ! Ils nous mènent par le bout du nez sur les petites routes de France. Dès les premières lignes, on s'attache à ces "cabossés" et à leurs histoires. L'écriture sans détours fait la part belle aux dialogues et nous embarque dans leur périple. Avec l'humour comme rempart contre la méchanceté et la bêtise, ce roman est un super voyage émouvant et drôle.

Conseillé par (Libraire)
12 juin 2015

Azalée, tendre fleur de béton

Azalée est une petite fleur de béton. Depuis que son père est parti, la rue est sa maison. 4m² de trottoir qu'elle partage avec sa mère adorée.
Azalée nous évoque son quotidien avec maladresse, certes mais avec beaucoup de poésie. Elle nous raconte les difficultés , l'inconfort...elle raconte...sans vraiment se plaindre.
Une petite fleur à laquelle on s'attache dès les premières lignes et que l'on accompagne avec beaucoup de tendresse.