Entre rires et larmes, entre temps des vacances et temps du retour, un récit se glisse dans les interstices. Un rythme lent, un rituel familial, père, mère, fillette accomplissent des gestes connus.
Dans la cour, décrétant des lois injustes à la pelle, « ceux qui décident » interrompent le jeu de « ceux qui n’ont rien le droit de faire ». N’osant défier les tyrans mais ne se laissant pas démonter pour autant, ceux qui n’ont rien le droit de faire s’en vont pour investir de nouveaux espaces et inventer de nouvelles activités, leur groupe attirant peu à peu d’autres enfants.
Le regard éploré d’un chat bleu interpelle. Coincé à gauche, le titre, Ce livre est trop petit, swingue. Entre le chat, le titre et le lecteur circule le jeu de cet album : dans ce beau et grand format carré, aucun animal, même petit (sauf ? … surprise finale !), ne peut tenir.
Qui ne s’est jamais demandé, en observant le ciel la nuit, pourquoi telle constellation porte le nom de « Grande Ourse », ou telle autre celui de « Petit Renard » ? Constellations esquisse une réponse en dressant le portrait étoilé de sept des animaux qui peuplent le ciel nocturne.
Un petit livre qui s’ouvre comme un coffret à secrets, un petit livre imperceptiblement trouilloté sur le dessus, pour jouer joliment avec la lumière dès qu’on soulève le premier volet. Un petit livre qui râpe un peu le bout des doigts comme on aime, quand on le feuillette délicatement pour découvrir le délicieux poème de Karin Serres enchanté par l’accompagnement graphique d’un Katsumi Komagata inspiré.